En Syrie, la menace impérialiste doit cesser

 

La situation en Syrie est chaque jour plus tragique. Fuyant les combats, les réugiés affluent au Liban, en Jordanie, en Turquie. La pénurie, aggravée par le blocus économique, frappe les quatre coins du pays.

Depuis plus d’un an, la guerre oppose le régime syrien à des forces disparates, groupées au sein de l’Armée syrienne libre (A.S.L.). Equipée par les Etats-Unis, la France et les tyrannies pétrolières du Golfe, celle-ci révèle jour après jour sa vraie nature : une coalition au service des puissances impérialistes. Comme ses adversaires, elle torture, fusille, massacre.

Nos médias « démocratiques » ont pris soin de la présenter comme « révolutionnaire », héritière prétendue des manifestations populaires de mars 2011. Au nom des « droits de l’Homme », ils préparent le terrain pour une nouvelle guerre de conquête. Depuis vingt ans, les puissances occidentales s’étaient pourtant accomodées de Bachar al-Assad, applaudissant à sa « libéralisation » de l’économie. A la faveur des révoltes de 2011 dans le monde arabe, elles ont changé de stratégie, entreprenant une mainmise totale sur le pays. Peu importent les victimes.

Nous avions dénoncé la guerre en Libye, menée sous les mêmes prétextes. Nous avions raison : le pays a sombré dans le chaos; seuls les actionnaires de Total ont raflé la mise.

François Hollande, dans la droite ligne de Nicolas Sarkozy, envisage désormais une intervention militaire directe en Syrie. Ce serait dramatique. La France doit cesser de combattre pour le compte des marchands de canons et des groupes pétroliers. Elle doit interrompre les livraisons d’armes et les ingérences; agir, notamment à l’ONU, pour un cessez-le-feu et l’ouverture de négociations; en un mot, agir pour la paix.

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