L ‘ Etincelle

En avant première  de Courbevoie , le 1 er exemplaire du journal de la section !Photo : Demander le journal officiel l'étincelle de courbevoiePhotoPhoto

Publié dans Actualité | Laisser un commentaire

Gaza : entretien avec le communiste israélien Dov Khenin

Pour le député communiste au Parlement israélien, membre du mouvement Hadash : « Il ne s’agit pas seulement d’un problème entre le Hamas, Israël et l’escalade actuelle, la véritable question reste celle de l’occupation, le fait que les Palestiniens n’ont toujours pas le droit à l’autodétermination en créant leur propre État indépendant ».

Quel est le but recherché 
par le gouvernement israélien ?

Dov Khenin. C’est une question qui reste ouverte ! Même l’establishment israélien comprend qu’il est impossible de détruire le régime du Hamas à Gaza par une opération militaire. D’où la question de la véritable raison de l’attaque en cours. Même si le but réel était d’amener une sorte de calme dans le sud d’Israël, il faut se souvenir qu’il y a eu des opérations similaires dans le passé. Il y a quatre ans, l’opération « Plomb durci » était censée régler la question. En réalité, cela a apporté beaucoup de souffrances à Gaza, 1 400 personnes ont été tuées, des centaines de maisons ont été détruites. Et, au bout du compte, rien n’a vraiment changé. Le problème de sécurité reste entier. Il faut une fois pour toutes comprendre que la voie militaire ne résoudra pas le problème de sécurité des citoyens israéliens.

Que pensez-vous des pays qui, comme la France, 
estiment que Palestiniens et Israéliens partagent 
la responsabilité de ce qui se passe ?

Dov Khenin. Il faut considérer plus largement la question palestinienne. Il ne s’agit pas seulement d’un problème entre le Hamas, Israël et l’escalade actuelle. C’est un problème plus important et plus large. La question principale n’est pas de savoir qui tire sur Gaza ou sur le sud d’Israël. La véritable question reste celle de l’occupation, le fait que les Palestiniens n’ont toujours pas le droit à l’autodétermination en créant leur propre État indépendant. Une telle situation, évidemment, ne permet pas d’aller dans ce sens, d’arriver à un accord de paix et de mettre fin à l’escalade militaire. Voilà la question centrale. Malheureusement, l’Union européenne ne prend pas une position ferme sur cette question de la paix.

Y a-t-il un danger qu’une telle opération, par contrecoup, n’affaiblisse Mahmoud Abbas à la veille de sa nouvelle intervention à l’ONU pour réclamer un statut 
d’État observateur ?

Dov Khenin. Avant que l’opération sur Gaza ne démarre, le gouvernement avait développé l’idée de se débarrasser de Mahmoud Abbas et de l’Autorité palestinienne. Le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, l’a dit ouvertement. Cette nouvelle guerre est peut-être menée pour pousser Abbas dans un certain coin politique des combats qui se déroulent dans l’arène israélo-palestinienne.

Le Parti communiste et le mouvement Hadash 
organisent des manifestations contre la guerre à Gaza. Comment êtes-vous reçus ?

Dov Khenin. Ce n’est pas facile ! Nous avons eu notre première manifestation le soir même du déclenchement de l’opération. Actuellement nous luttons contre un courant nationaliste qui se développe en Israël. Il est important que se fassent entendre des voix différentes, alternatives qui, avec le temps, reçoivent de plus en plus de soutien de la part de différents secteurs de l’opinion publique israélienne.

Publié dans Actualité, International | Laisser un commentaire

Manifestation anti-mariage gay : entre incidents et mobilisation décevante, Civitas rate le coche

 

Manifestation anti-mariage gay : entre incidents et mobilisation décevante, Civitas rate le coche

Cela devait être le grand rendez-vous de l’extrême droite catholique.Annoncée il y a trois mois par l’institut Civitas, mouvement intégriste proche de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, la « grande manifestation nationale » du dimanche 18 novembre à Paris a réuni plusieurs milliers de personnes. Une mobilisation certes importante, mais bien en deçà de celle des manifestations de la veille, appelées par une dizaine d’associations, moins marquées politiquement et qui bénéficiaient du soutien tacite des autorités catholiques. En effet, les manifs du samedi avaient, entre autres, pour but de ne pas laisser le champ libre à Civitas. Sur ce point, elles ont parfaitement rempli leur rôle.

Manifestation anti mariage gay, du dimanche 18 novembre. DR.

Le défilé de Civitas « contre l’homofolie » s’est ainsi résumé à une grande réunion des familles de l’extrême droite. De l’Action Française au Mouvement national républicain (MNR, ex-formation de Bruno Mégret) en passant le Parti de la France de Carl Lang, le Renouveau Français, de la Renaissance catholique, l’Alliance Royaliste ou encore de quelques militants du GUD. L’on remarquait aussi le chanteur du groupe de rock Hotel Stella, membre du Bloc identitaire. Il y avait aussi un petit cortège d’une vingtaine  de personnes des Jeunesses nationalistes qui détonnaient fortement, avec leur look skinhead, du reste des manifestants.

Plus surprenant, plusieurs personnalités du FN avaient fait le déplacement « à titre personnel ». Comme la vice-présidente du FN, Marie-Christine Arnautu, Alexandre Simonnot, Cyril Bozonnet et Jean-Marc de Lacoste-Reymondie, Gonzague Malherbe, ancien candidat à la législative de la 12e circonscription de Gironde, ainsi que quelques militants FNJ franciliens. Selon Mme Arnautu, Bruno Gollnisch et Gilbert Collard devaient aussi venir. Marine Le Pen n’a pas souhaité que le FN appelle en tant que tel à participer aux manifestations anti-mariage homosexuel. Elle a en revanche laissé la liberté à ses militants d’y aller ou pas.

M. Gollnisch avait déjà fait la manifestation du samedi, où s’étaient signalés plusieurs élus parisiens de l’UMP, comme Bernard Debré ou Claude Goasguen. Le député du Vaucluse Jacques Bompard a lui aussi fait les deux manifestations. Il était dimanche en tête du cortège.

Incidents

Les manifestants ont défilé aux abords du ministère de la famille, dans le 7e arrondissement de Paris,  scandant notamment : « Première, deuxième, troisième génération, nous sommes tous des enfants d’hétéros« , « La France veut du boulot, pas le mariage homo » et « Hollande, entends-tu, la France est dans la rue ».

En marge de la manifestation de dimanche, des incidents ont eu lieu. Des militantes du mouvement féministe ukrainien Femen et des journalistes, parmi lesquels Caroline Fourest, ont été pris à partie et certains « roués de coups » lors de cette manifestation. « Une dizaine de militantes des Femen avaient décidé de faire une protestation pacifique et drôle, d’arriver habillées en nonnes avec des slogans humoristiques, et quand elles se sont avancées vers les manifestants, des types les ont pris en chasse, déchaînés », a raconté Mme Fourest. « Les filles ont pris des coups dans toutes les parties du corps », ainsi que des journalistes qui les avaient filmées. Des photographes ont été « molestés », a également rapporté un photographe de l’AFP.

Le bilan pour Civitas dimanche soir est donc mitigé. Ses membres ont consacré beaucoup de moyens financiers (1 million de tracts imprimés) pour organiser une démonstration de force qui n’a pas eu lieu. C’est donc une occasion ratée pour la direction remaniée du mouvement intégriste de marquer son arrivée avec un succès.

En effet, Jean-Claude Philipot, ex-commissaire général de l’armée de terre, a été promu n°2. M. Philipot, il y a quelques années, était délégué général de Dies Irae, petite formation d’extrême droite catholique girondine dont les méthodes militarisantes connurent un certain succès médiatique. L’ancien officier d’Etat major Dominique Chrissement a pris la direction de la revue de Civitas. Il était auparavant secrétaire général du mouvement.

Alain Escada, quant à lui, est devenu président de Civitas, remplaçant le très âgé amiral François de Penfentenyo. M. Escada résume son parcours ainsi : « Né à Bruxelles, c’est là que j’ai commencé à militer. J’ai eu le privilège, très jeune, d’être formé par le lieutenant-général Emile Janssens, dernier commandant en chef de l’armée coloniale belge, puis rédacteur auprès de nombreuses publications catholiques en Europe et qui avait connu des personnalités comme Mgr Lefebvre[évêque schismatique, fondateur de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X] et Salazar[ancien dictateur portugais]. »

Il faut préciser que Civitas privilégie deux canaux de recrutement : les militaires de haut rang, comme on vient de le voir, et les chefs d’entreprise.

***

En bref et en vrac

Manifestations de samedi : à Lyon, le cortège de samedi s’est caractérisé par une forte présence de militants d’extrême droite, toutes obédiences confondues. Alexandre Gabriac et ses troupes ont ainsi investi le toit de l’office de tourisme, place Bellecour. Ils ont été interpellés.

A Paris, était présent dans le cortège Camel Bechikh, président de Fils de France, qui veut s’adresser aux « Français patriotes de confession musulmane ». M. Bechikh, contributeur du site de Robert Ménard, avait assisté au congrès du FN à Tours en janvier 2011. A noter aussi la présence de l’ancien cadre du FN Jean-Claude Martinez.

Manifestation de dimanche : Yvan Benedetti, président de l’Oeuvre française et mentor d’Alexandre Gabriac, a expliqué sur son compte Twitter ne pas avoir pu se rendre à la manifestation de Civitas « en raison de son contrôle judiciaire » qui lui interdirait de se rendre dans la capitale.

Publié dans Actualité | Laisser un commentaire

Lettre ouverte de 700 élus locaux pour la reconnaissance de la Palestine

700 élus locaux ont signé une lettre ouverte François Hollande, Président de la République Française. Ils y expose pourquoi, en accord avec le peuple français majoritairement pour, la République française doit reconnaître l’Etat palestinien et tout faire pour sa reconnaissance officielle au sein de l’Euroe et de l’ONU. D’autant que l’Assemblée générale des Nations Unies qui se tient dans quelques jours, le 29 novembre prochain, serait l’occasion parfaite

Lettre ouverte de 700 élus locaux pour la reconnaissance de la Palestine
Monsieur le Président,

Nous sommes maires, élus de villes et de collectivités françaises. Nous sommes engagés dans des actions de coopération et de jumelages en direction du peuple palestinien. Ce sont souvent nos concitoyens qui nous ont amenés à prendre part dans ce combat universel pour la liberté. La population de nos villes, de nos quartiers, diverse, plurielle, consciente des enjeux de société porte cette solidarité en direction du peuple palestinien depuis longtemps et plébiscite majoritairement nos démarches. Nous l’avons écoutée. Elle est « l’opinion publique » comme on dit dans les médias, elle expriment sur le terrain son soutien et attend de ses élus des actes au delà des paroles.

Monsieur le Président, ensemble, élus de la République , nous attendons également des actes au delà des paroles au plus haut niveau de l’Etat. Nous souhaitons amplifier le mouvement de reconnaissance de l’état palestinien, exiger des faits et faire le choix de la justice, du droit et de la paix. Nous sommes fiers de soutenir, avec tous les peuples attachés aux valeurs de gauche, les grands mouvements de libération et de solidarité des peuples du monde, comme la France l’a déjà fait par le passé…

« J’ai combattu la domination blanche et j’ai combattu la domination noire. J’ai rêvé de l’idéal d’une société libre et démocratique où tout le monde vivrait en harmonie avec des chances égales. C’est un idéal pour lequel je veux vivre et que je veux réaliser. Mais, s’il le faut, c’est aussi un idéal pour lequel je suis prêt à mourir ». Nelson Mandela a été la figure emblématique qui a donné détermination et âme à la lutte du peuple africain et aux so lidarités internationales qui les ont accompagnées. Car, pour venir à bout du régime répressif de l’apartheid en 1991, il a fallu l’action conjuguée menée à l’intérieur du pays et celle à l’extérieur, notamment en Europe. Le Mouvem ent Anti -­‐Apartheid dont les partis de gauche ont été les initiateurs, a été un puissant facteur de sensibilisation des opinions publiques, particulièrement en France.

Aujourd’hui, un peuple est encore en souffrance et un véritable désastre humain, politiqu e et social est en accélération. Il s’agit du peuple palestinien. Longtemps menacé de disparition, nié pendant des décennies, son identité et sa cohésion se sont forgées dans la lutte pour l’autodétermination, souvent depuis les camps de l’exil. Les réfugiés sont eux, les grands oubliés de la « question palestinienne » et l’objet de « marchandages » de la honte. Les puissances occidentales restent sourdes et aveugles au sort des palestiniens depuis 64 ans et personne ne semble vouloir empêcher ce que l’on cherche à faire en Cisjordanie, à Gaza et dans les camps de réfugiés de la diaspora : les réduire à un peuple soumis, réduire à néant les espoirs d’un état palestinien et pire, les espoirs de paix dans la région.

A moins qu’un grand mouvement internation al identique à celui qui a mis fin au système de l’apartheid en Afrique du Sud se développe pour mettre fin à une vision Proche Orientale réductrice dont l’aboutissement ne sera que guerre généralisée avec des répercussions et des impacts graves jusqu’en Europe.

Il est donc de notre responsabilité d’y prendre part.

Le peuple français ne se trompe pas. Il exprime régulièrement et majoritairement son soutien au peuple palestinien. Ce n’est pas un hasard. L’histoire de notre pays qui a vécu l’occupation pendant la grande guerre, la mobilisation pour résister, celle du pays des droits de l’Homme , de l’expression de la liberté, de la fraternité, nous oriente naturellement à défendre le peuple palestinien qui aspire à la reconnaissance et à la liberté.

Cette reconnaissance officielle de l’Etat palestinien n’est pas seulement un act e symbolique vers la paix. Elle représente une ultime avancée dans le processus politique pour aboutir à des décisions concrètes visant à rompre la colonisation israélienne et parvenir à l’autodétermination du peuple palestinien.

Ce n’est pas une utopie. Cela est conforme au droit international, à tous les accords signés depuis Oslo, en passant par la feuille de route, le plan de paix arabe, les diverses conférences de paix jusqu’aux déclarations officielles de nombreux présidents en France et partout dans le monde. Cela concrétiserait une promesse trop longtemps et injustement retardée qui a eu pour conséquence, sur le terrain, l’installation d’une situation inextricable et explosive. Reconnu déjà par 120 pays, dont de nombreux pays émergents qui compteront dans l’avenir, l’état palestinien doit devenir une réalité. La France et l’Europe, qui défendent la liberté, la démocratie, les valeurs républicaines et qui ont félicité les révoltes arabes, doivent aussi porter les espoirs du peuple palestinien qui aspire à son indépendance.

La Palestine dispose d’une population permanente, d’un territoire défini dans un compromis historique sur 22% de sa terre originelle (en dépit du fait que ses frontières sont sans cesse violées et unilatéralement redessinées), d’un gouvernement légitime, d’institutions opérationnelles, d’un système économique et de la capacité d’entretenir des relations internationales. Elle correspond aux normes internationales qui définissent l’existence d’un état conformément à la convention de Montevideo de 1933 sur les droits et devoirs des Etats, formant les bases fondamentales de la Charte des Nations Unies et du système des relations internationales.

Les responsables politiques palestiniens ont travaillé sur la constitution d’un système politique démocratique. Ils veulent vivre en paix et prospérer aux côtés de leurs voisins israéliens. Ils apportent régulièrement des garanties sérieuses à l’ONU pour cr éer un état libre et indépendant sur les frontières de 1967 avec Jérusalem Est pour capitale.

Il faut les aider, M onsieur le Président. Nous avons décidé de les aider. Nos populations ont majoritairement décidé de les aider. Nous vous demandons de porter cette grande ambition vers la paix, concrètem ent au niveau de l’Europe et pousser celle ci pour qu’ elle reconnaisse officiellement l’Etat palestinien .

C’est l’équité qui rendra la paix et permettra aux peuples de vivre ensemble dans la sécurité.

Cet idéal de paix, de justice ne pourra se réaliser que si nous abordons mieux, ici aussi, les réalités de terrain, en ne confond ant pas guerre de religion et colonialis me, en évitant les amalgames et les communautarismes . La reconnaissance officielle de la Palestine favorisera les échanges directs, fera connaître le peuple palestinien, sa culture, son histoire , ses épreuves et ses luttes. Elle encouragera les actions de rapprochement des populations, développera l’amitié et la solidarité entre les peuples, mettra en commun des mo yens et des compétences pour concrétiser ensemble des projets. Faisons vivre concrètement nos valeurs de démocratie, de solidarité, de respect des droits égaux, de citoyenneté… C’est ce que nos populations attendent d’un gouvernement de gauche.

La France peut être ce moteur qui permettra de sortir de l’impasse et aboutir à une paix juste et durable au Proche -­‐Orient. Ce combat politique nous concerne tous, c’est un combat universel pour permettre à nos institutions internationales d’être au service de l’équité et du respect de l’humanité.

« L’espoir est une arme puissante quand il ne reste plus rien d’autre ». Nelson Mandela.

Veuillez agréer Monsieur le Président l’expression de nos salutations respectueuses.

Publié dans Communiqués, International | Laisser un commentaire

Florange – Gandrange, avenir de la sidérurgie française : question au gouvernement

Florange - Gandrange, avenir de la sidérurgie française : question au gouvernement
Première séance du mercredi 21 novembre 2012
Questions au Gouvernement

M. le président. L’ordre du jour appelle les questions au Gouvernement.

Florange

M. le président. La parole est à M. André Chassaigne, pour le groupe de la Gauche démocrate et républicaine.

M. André Chassaigne. Ma question s’adresse à M. le ministre du redressement productif. (« Ah ! » sur les bancs du groupe UMP.)

Monsieur le ministre, les députés du Front de gauche ont rencontré les salariés en lutte de Florange et Gandrange avec, au cœur de ces échanges, le devenir de la sidérurgie et de nos outils industriels.

Dans quelques jours, faute de repreneur, Mittal arrêtera les hauts fourneaux de Florange. Pourtant, le rapport que vous avez commandé à M. Pascal Faure souligne que l’activité de Florange est rentable dans son intégralité, associant filière chaude et filière froide.

L’expertise a aussi démontré le caractère indispensable de ce site pour la France. Avec une importation qui sera de plus en plus coûteuse, l’arrêt de la production sidérurgique en Lorraine aurait des conséquences catastrophiques pour les autres secteurs industriels français et européens. L’acier est indispensable à nos entreprises, il est indispensable au redressement productif de notre pays ; l’acier doit être produit en France.

Les salariés de la sidérurgie lorraine ont défini un projet permettant un développement cohérent, économiquement viable, socialement performant et écologiquement responsable. Monsieur le ministre, le sentiment grandissant est que le Gouvernement reste sourd, en dépit de ses promesses, à ces propositions innovantes pour sauver notre sidérurgie.

Il est temps d’obtenir d’autres engagements de la famille Mittal, et d’entrer si nécessaire dans la phase opérationnelle d’une prise de contrôle par l’État. Il est temps d’organiser une table ronde avec les différents acteurs pour examiner les solutions qui s’offrent au site. Qu’entendez-vous faire, monsieur le ministre (« Rien ! » sur plusieurs bancs du groupe UMP.), pour surseoir à l’arrêt de la production, programmé au 1er décembre ? (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR, SRC, écologiste et RRDP.)

M. le président. La parole est à M. le ministre du redressement productif.

M. Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif. Monsieur le député André Chassaigne, il y a de cela presque deux mois, le Gouvernement a obtenu d’Arcelor Mittal qu’il accepte de céder à un repreneur – alors qu’il avait pris la décision de fermer Liège et Florange – les hauts fourneaux, c’est-à-dire la phase chaude de l’activité sidérurgique de Florange.

Je suis en mesure de vous indiquer que le Gouvernement a reçu deux offres et marques d’intérêt,…

M. Marcel Rogemont. Très bien !

M. Arnaud Montebourg, ministre. …portant sur un périmètre plus large que celui octroyé par la famille Mittal. Ce périmètre est en effet celui de la rentabilité, tel qu’il a été analysé par l’expert gouvernemental, M. Pascal Faure. Nous nous trouvons donc aujourd’hui dans une logique démontrant de manière implacable que le problème des hauts fourneaux de Florange n’est pas qu’ils soient mauvais, mais que Mittal a décidé de se débarrasser à très mauvais compte de Florange.

J’ai retrouvé, avec l’aide des services du ministère, les déclarations et les engagements de Mittal lors de son offre publique d’achat sur Arcelor : Mittal promettait à l’époque, en vantant sa gestion du site de Gandrange sur lequel il avait déjà mis la main, qu’il serait un actionnaire exemplaire…

Aujourd’hui, nous voyons les fermetures et les actes de défaisance sur le territoire industriel France se multiplier. Nous considérons, monsieur le député, que le moment est venu de demander à Mittal de faire bouger sa position, pour qu’enfin nous puissions ensemble sauver l’acier français, et notamment son meilleur symbole : les hauts fourneaux de Florange. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, GDR et RRDP.)

Publié dans Actualité, Luttes | Laisser un commentaire

En Syrie, la menace impérialiste doit cesser

 

La situation en Syrie est chaque jour plus tragique. Fuyant les combats, les réugiés affluent au Liban, en Jordanie, en Turquie. La pénurie, aggravée par le blocus économique, frappe les quatre coins du pays.

Depuis plus d’un an, la guerre oppose le régime syrien à des forces disparates, groupées au sein de l’Armée syrienne libre (A.S.L.). Equipée par les Etats-Unis, la France et les tyrannies pétrolières du Golfe, celle-ci révèle jour après jour sa vraie nature : une coalition au service des puissances impérialistes. Comme ses adversaires, elle torture, fusille, massacre.

Nos médias « démocratiques » ont pris soin de la présenter comme « révolutionnaire », héritière prétendue des manifestations populaires de mars 2011. Au nom des « droits de l’Homme », ils préparent le terrain pour une nouvelle guerre de conquête. Depuis vingt ans, les puissances occidentales s’étaient pourtant accomodées de Bachar al-Assad, applaudissant à sa « libéralisation » de l’économie. A la faveur des révoltes de 2011 dans le monde arabe, elles ont changé de stratégie, entreprenant une mainmise totale sur le pays. Peu importent les victimes.

Nous avions dénoncé la guerre en Libye, menée sous les mêmes prétextes. Nous avions raison : le pays a sombré dans le chaos; seuls les actionnaires de Total ont raflé la mise.

François Hollande, dans la droite ligne de Nicolas Sarkozy, envisage désormais une intervention militaire directe en Syrie. Ce serait dramatique. La France doit cesser de combattre pour le compte des marchands de canons et des groupes pétroliers. Elle doit interrompre les livraisons d’armes et les ingérences; agir, notamment à l’ONU, pour un cessez-le-feu et l’ouverture de négociations; en un mot, agir pour la paix.

Publié dans Actualité, International | Laisser un commentaire

Les peuples debout contre l’austérité !

                                                                                                                                     

A Paris, la manifestation a rassemblé 80 000 personnes contre un traité anti-populaire

Communiqué du MJCF

Alors que les principaux dirigeants européens persistent et signent dans leur politique austéritaire, la contestation populaire monte d’un cran. Pas de doute, l’automne sera chaud de Lisbonne à Athènes, de Bruxelles à Madrid en passant par Paris !

Grèce. Mercredi 26 septembre, les travailleurs grecs ont participé à la troisième grève générale de l’année. En toile de fond, le rejet des nouvelles mesures d’austérité qui saignent la jeunesse et le monde du travail. Les nouvelles coupes budgétaires, la baisse des salaires notamment pour les fonctionnaires et le projet de travailler 6 jours sur 7  sont massivement rejetés par la classe ouvrière grecque. Ceci expliquant pourquoi la mobilisation de mercredi a été « massive ». Le mot d’ordre  « tous ensemble pour casser les chaînes du mémorandum » qui lient la Grèce à ses créanciers étrangers (UE, FMI) est plus que jamais d’actualité.

Portugal. A la veille de la grande manifestation nationale à Paris contre le Traité Européen, la puissante CGTP, premier syndicat du pays proche des communistes, a chercher à faire reculer à nouveau le gouvernement de centre droit. La mobilisation populaire du  15 septembre a obligé le gouvernement à retirer son projet d’augmentation des cotisations sociales salariales de 11 à 18% couplée à la baisse des cotisations patronales de 23 à 18%. Le monde du travail a donc mis en échec  une des mesures les plus injustes portée par le premier ministre de Pedro Passos Coelho surnommé  par la rue « le Robin des bois des riches ».  Une première victoire pour le peuple portugais qui ouvre la brèche en Europe!

Espagne. Les images ont fait le tour du monde, des dizaines de milliers de manifestants se rassemblés spontanément devant l’Assemblée Nationale espagnole pour exiger le retrait du budget 2013 et dénoncer un gouvernement aux ordres de la finance et des spéculateurs.  Au grand dam des classes  populaires, la politique du premier ministre Rajoy, malgré les coups de boutoirs de la rue, poursuit fidèlement la politique du socialiste Zapatéro !  Au menu : 39 milliards d’€ d’économies réalisées sur le dos des travailleurs et de la jeunesse : baisse des budgets sociaux et augmentation de la TVA -l’impôt le plus injuste – de 3 points. Comme le soulignent, les jeunes communistes d’Espagne : « la lutte est le seul chemin qui vaille ! »

Belgique.  Le 14 septembre, près de 10 000 belges ont manifesté dans les quartiers chics et bourgeois de Bruxelles sur fond d’affaire Bernard Arnault.  Une seule revendication : faire payer les riches et les rentiers avec la refonte du système fiscal belge avantageux pour les riches… Une véritable contestation est-elle en train de naître  en Belgique? Possible vue la grève totale des cheminots prévue pour le 3 octobre prochain contre les politiques de privatisation promue par l’Union Européenne.

Et en France ? A l’appel de plus de 60 organisations, la mobilisation du dimanche 30 septembre à Paris a été une première étape dans la lutte contre l’austérité généralisée que nous prépare le traité européen. Dans un contexte de démobilisation forte et de rentrée sociale difficile pour l’ensemble de la population, de nombreuses personnes et organisations ont montré affiché leur volonté de marquer un coup d’arrêt à l’austérité. La jeunesse et les travailleurs en lutte pour la défense de leur emploi ont apporté leur propre contribution à ce mouvement de résistances beaucoup plus large  que nos frontières nationales.

Les jeunes communistes sont bien entendu solidaires des luttes qui ont lieu partout en Europe. Nous dénonçons ce traité européen et nous exigeons un référendum car le contenu de ce texte aura pour effet de nous pécariser toujours plus.

Plus que jamais, l’heure est à la rupture avec l’Europe du fric et à la mise en place de coopérations mutuellement avantageuses pour les peuples d’Europe et d’ailleurs !

Publié dans Actualité, Luttes | Laisser un commentaire

Fidel Castro

IL a suffi d’un message aux diplômés de première année de l’Institut des Sciences médicales « Victoria de Giron » pour que le poulailler de la propagande impérialiste se déchaîne, et que les agences de presse se lancent derrière le mensonge, avec voracité. Mais ce n’est pas tout, dans leurs dépêches, elles ont ajouté sur le patient les stupidités les plus insolites

 
 
Fidel Castro est à l’agonie
 
Le journal espagnol ABC a publié qu’un médecin vénézuélien, établi on ne sait où, a révélé que Castro a souffert d’une embolie massive au niveau de l’artère cérébrale droite, « je peux affirmer que nous ne le reverrons plus en public ». Le soi-disant médecin qui, si c’en est un, a dû d’abord abandonner ses propres compatriotes, a qualifié l’état de santé de Castro de « très proche de l’état neurovégétatif. » 

Même si beaucoup de gens dans le monde sont trompées par les organes d’information, presque tous aux mains des privilégiés et des riches, qui publient ce genre de bêtises, les peuples croient de moins en moins à ces mensonges. Personne n’aime être trompé, même le menteur le plus incorrigible attend qu’on lui dise la vérité. Tout le monde a cru, en avril 1961, les nouvelles publiées par les agences de presse affirmant que les envahisseurs mercenaires de Giron ou de la Baie des Cochons, comme on veut bien l’appeler, arrivaient à La Havane, alors qu’en réalité, un petit nombre d’entre eux tentaient vainement de rejoindre en canot les navires de guerre yankees qui les escortaient. 

Les peuples apprennent les leçons, et la résistance grandit face aux crises du capitalisme, qui se répètent de plus en plus fréquemment ; aucun mensonge, aucune répression, pas même les nouvelles armes ne pourront empêcher l’effondrement d’un système de production toujours plus inégal et injuste. 

Il y a quelques jours, peu avant le 50° anniversaire de la « Crise d’Octobre », les agences ont signalé trois coupables : Kennedy, fraîchement arrivé à la tête de l’empire, Khrouchtchev et Castro. Cuba n’a rien eu à voir avec l’arme nucléaire, ni avec le massacre inutile d’Hiroshima et de Nagasaki perpétré par le président des États-Unis Harry S. Truman, instaurant la tyrannie des armes nucléaires. Cuba défendait son droit à l’indépendance et à la justice sociale. 

Lorsque nous avons accepté l’aide soviétique en armes, en pétrole, en aliments et en autres ressources, ce fut pour nous défendre contre les plans yankees d’invasion de notre Patrie, soumise à une guerre sale et sanglante que ce pays capitaliste nous a imposée dès les premiers mois et qui s’est soldée par des milliers de vies et de mutilés cubains. 

Lorsque Khrouchtchev nous a proposé, au nom de la solidarité, d’installer des projectiles de moyenne portée semblables à ceux que les États-Unis avaient en Turquie – encore plus proches de l’URSS que Cuba des États-Unis –, Cuba n’a pas hésité à accepter un tel risque. Notre conduite a été moralement irréprochable. Jamais nous ne présenterons d’excuses à quiconque pour ce que nous avons fait. Une chose est sûre, c’est qu’un demi-siècle s’est écoulé et nous sommes toujours là, la tête haute. 

J’aime écrire et j’écris ; j’aime étudier et j’étudie. Il y a beaucoup de tâches dans le domaine du savoir. Jamais les sciences, par exemple, n’ont avancé à une vitesse aussi vertigineuse. 

J’ai cessé de publier des Réflexions parce que ce n’est certainement pas mon rôle de remplir les pages de notre presse, qui se consacre à d’autres tâches dans l’intérêt de notre pays.

Fidel Castro est à l’agonie
Oiseaux de mauvais augure ! J’ai même oublié ce qu’est un mal de tête. Pour prouver à quel point ils sont menteurs, je vous offre les photos qui accompagnent cet article. 

Fidel Castro Ruz 
Le 21 octobre 2012 
10h12

Fidel Castro est à l’agonie
 
 

Fidel Castro est à l’agonie
Publié dans Non classé | Laisser un commentaire

A Poitiers comme ailleurs, halte aux provocations racistes !

Le Mouvement Jeunes Communistes de France condamne fermement la provocation lamentable et pleine de haine que fut l’occupation de la Mosquée de Poitiers du samedi 20 octobre par un groupuscule identitaire

A Poitiers comme ailleurs, halte aux provocations racistes !
Cet acte odieux s’inscrit dans le climat social actuel de clivage de la société mise en place maintenant depuis 10 ans par une propagande raciste, xénophobe et fascisante faisant le jeu de la classe dominante et créant un sentiment propice aux pires dérives et violences. Cette haine qui se déverse particulièrement à l’égard des musulmans doit cesser au plus vite.

Ce message détestable s’est exprimé également dans les récents appels à la délation du Ministre de l’Intérieur, Manuel Valls. La non-intervention policière est également scandaleuse puisqu’elle a ouvert la possibilité d’affrontements qui était bel et bien l’objectif de ces jeunes identitaires.

Nous rappelons que ceci n’est que manipulation politique et qu’il serait bon pour ces auto-proclamés identitaires de retourner sur les bancs de l’école afin d’y apprendre que Charles Martel, n’a livré bataille ni à Poitiers ni contre les Arabes. La société française est multiculturelle. C’est une richesse quotidienne dont nous sommes fiers.

En tant que jeunes communistes, nous subissons en divers endroits des agressions de la part de ces groupuscules qui ne connaissent que la violence comme mode d’action. En effet, depuis quelques semaines, plusieurs événements témoignent de cette libération de la haine: local du PCF vandalisé à Lyon, menaces et coups subis à Grenoble, Rennes ou Toulouse. Malgré cela, nous continuons à affirmer notre détermination dans la lutte contre le racisme, l’obscurantisme et les dérives extrémistes. A cette violence bête, nous répondons par la solidarité et le vivre-ensemble.

Nous demandons explicitement et sans condition la dissolution des groupements identitaires et leur poursuite pour incitation à la haine et à la violence. Le gouvernement doit agir au plus vite pour faire cesser ce climat nauséabond.

 

Publié dans Actualité, Communiqués | Laisser un commentaire

Agression d’extrême droite .

Vendredi 19 octobre à 23h, six Jeunes Communistes ont été agressés une première fois par un groupe se revendiquant ouvertement d’extrême droite alors qu’ils sortaient du local de la Fédération de l’Isère du Parti Communiste Français aux abords de la gare

A 23h30 les militants des Jeunes Communistes ont subi une deuxième agression en tombant dans un véritable guet-apens tendu par une quinzaine de militants d’extrême droite armée de barres de fer, de matraques et d’autres armes, aux abords du D’enfer Pub situé rue Denfert Rochereau.

 

Suite à ces agressions, un militant communiste a été blessé au visage et c’est également fait dérobée ses papiers d’identité. Les menaces de morts proférés accompagnés de nombreuses insultes racistes ne font que confirmer le danger que représentent les idées d’extrême droite. Ces agressions s’ajoutent à la longue liste des méfaits perpétrés depuis plusieurs années à Grenoble à l’encontre de nombreuses organisations de gauche.
Nous affirmons avec force toute notre volonté de ne pas céder aux intimidations et agressions de groupes fascisants et nous continuerons à mener le combat

politique qui est le nôtre. Une plainte a été déposée et nous espérons une réponse ferme de la part des pouvoirs publics condamnant ces agissements.La Fédération de l’Isère du MJCF condamne les agissements des groupuscules fascisants qui sévissent dans une certaine impunité en Rhône Alpes et en Isère.

A l’heure où l’extrême droite tend à être banalisée par le monde politique ; ces évènements confirment la dangerosité de l’extrême droite pour la vie démocratique. Les Jeunes Communistes affirment avec force que céder à la haine, la xénophobie et au nationalisme ne mèneraient qu’à la division populaire. L’unité et la solidarité face à la crise sont aujourd’hui plus que nécessaires.  – Ensemble préparons la riposte antifasciste !

 

Publié dans Actualité, Communiqués | Laisser un commentaire